Mon tout premier Ingrid Desjours et pas le plus tendre ! J’avais à coeur de lire l’auteur avant le SMEP 2018, mission accomplie. Et derrière ce livre qui est très très « trash », j’ai découvert une femme drôle, tout sourire, à l’opposé de la noirceur de ses livres. En même temps que pouvais-je rencontrer ?
Provocateur, cynique et misogyne, Marc est affecté à la brigade des moeurs après un grave accident. Quand dans le cadre d’une enquête, il croise la douce Barara, le policier est troublé par son regard presque candide, touché par cette fragilité que partagent ceux qui rreviennent de loin. Emu. Au point de croire de nouveau en l’avenir.
Mais il est aussi persuadé qu’elle est la pièce manquante pour démasquer le psychopathe qu’il traque. Et s’il se trompait ? Le pire des monstres est parfois celui qui s’ignore, quand bien même il rêve sa vie dans les yeux d’une poupée…
Barbara est une jeune femme esthéticienne fraîchement diplômée qui vit avec seule avec sa mère depuis que le père est brusquement parti. Réservée, timide, introvertie, les adjectifs pour Barbara ne manque pas, elle est repliée sur elle et son monde de poupée, sa mère n’ayant jamais eu le moindre geste d’amour envers elle. Et c’est au soir de sa remise de diplôme que Barbara va se faire atrocement violer dans un parc, sur le chemin du retour à la maison.
De son coté, Marc reprend du service après le terrible accident qui lui à coûté sa jambe ainsi que la vie de sa femme. L’homme parait un peu tête à claque avec son coté provocateur, mais en grattant le vernis on va découvrir que sa plus grande blessure est invisible, le rendant méfiant du sexe opposé. Alors quand une série d’agression violente par une prostituée arrive sur son bureau c’est du pain béni si je puis dire.
Barbara et Marc vont se retrouver liés par cette affaire mais aussi par leurs fêlures, pas certains que tout le monde en sorte indemne.
Ingrid Desjours est de ces auteurs qui ne prennent pas de gants dans leurs romans, celui-ci en est la preuve absolue. C’est dur, trash, cela vous tord le ventre et vous retourne l’estomac, comme je lui ai dis lors du SMEP « c’est dégueulasse quand même »… Et en même temps on s’attache et on espère… C’est une grande dame du roman noir qui fracasse – ses personnages comme ses lecteurs – dès les premières pages. J’ai adoré !!
Sa vie dans les yeux d’une poupée – Ingrid Desjours – Éditions Pocket – juin 2014 – 7.50€
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